Le 09 juin 2013, le peuple Suisse va voter sur l’élection du Conseil Fédéral par le peuple. Le PS s’oppose à cette proposition qui comporte certains dangers. Le PSL souhaite présenter quelques arguments qu’il constate à son échelle, au niveau de la politique communale, où l’exécutif est élu par le Conseil Général (le parlement).
- Le parlement est pour nous un filtre permettant d’assurer que l’exécutif est performant. En effet, c’est par le travail au parlement et dans les commissions que des candidats se dégagent comme étant compétents pour un poste d’exécutif. Il serait impossible pour une citoyen d’évaluer ce travail à travers un affiche électorale.
- Ce n’est pas toujours ceux qui ont la meilleure image médiatique, ou qui parlent le plus, qui sont les plus habiles pour un poste d’exécutif.
- Le travail au parlement permet aussi de dégager des candidats étant capable d’engager le dialogue avec d’autres partis que le leur, compétence absolument nécessaire pour garantir la collégialité et de négocier des compromis.
- Le choix de l’exécutif effectué par le parlement représente aussi en quelque sorte la répartition des forces politiques et non la puissance financière des candidats. Cet élément nous paraît très important.
S’ajoute à cela, les arguments cités par le PS Suisse:
- L’élection populaire mettra en danger la représentation des minorités : c’est un des piliers centraux de notre système politique pourtant éprouvé qui vacillerait ainsi sur ses bases. Telle que formulée, l’initiative risque de mettre en concurrence les régions francophones et italophones pour les deux sièges qui leur sont réservés.
- L’élection populaire – une question d’argent :une campagne électorale nécessite des ressources non négligeables et ces flux financiers sont malheureusement toujours opaques dans notre pays. Les candidat-e-s au Conseil fédéral et leur parti dépendraient donc davantage de riches particuliers, d’entreprises ou de groupes d’intérêt ayant les moyens de mener et de financer une campagne électorale dans tout le pays.
- L’élection populaire rendra plus compliquées des réformes importantes :une campagne électorale nécessite non seulement de l’argent, mais aussi du temps. Pour soigner leur image et assurer leur réélection, les membres sortants du Conseil fédéral – surtout dans la seconde partie de la législature – pourraient être tentés d’y passer plus de temps qu’à leur bureau, voire renoncer à entreprendre des réformes désagréables ou à plus long terme.
- L’élection populaire transformera les membres du gouvernement en locomotives électorales :en accentuant encore la tendance actuelle à la personnalisation politique, l’initiative va remettre en question la crédibilité du gouvernement. On peut ainsi craindre qu’une élection populaire renforce l’influence de la politique partisane sur les membres du Conseil fédéral et que ces derniers soient essentiellement considérés comme des têtes de gondole. Cela rendra d’autant plus difficile une politique pragmatique et orientée sur la recherche de solutions et affaiblira dangereusement le principe de collégialité
Le PSL vous propose donc de refuser l’élection du Conseil Fédéral par le peuple, le 09 juin 2013!
Plus d’information: http://www.sp-ps.ch/fre/Campagnes/Votations/9-juin-2013/Election-du-Conseil-federal-par-le-peuple